AFRIQUE PARTIE SEPTENTRIONALE. — L’ALGÉRIE. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 La population indigène de cette colonie française est composée de sept races d’hommes : l’Arabe et le Ber bère en constituent les éléments fondamentaux; viennent ensuite les Maures, les Turcs, les Kouloughlis, les Juifs et les Nègres. Les Arabes sont absolument les mêmes que ceux de l’Egypte et de toutes les autres parties de l’Afrique; ce sont eux, conquérants, qui ont apporté l’islamisme. La race arabe habite surtout les plaines ; il y en a deux grou pes : l'Arabe du Tell et Y Arabe du Sahara dont les habitudes diffèrent sensiblement. Les Berbères passent pour être aborigènes. C’est l’élément numérique le plus important de la population de l’Algérie. Ils habitent surtout les montagnes. Cette race se divise aussi en deux groupes principaux; elle s’appelle Kabyle dans le massif méditerranéen et Chaouïa dans le massif intérieur. Les.Maures appartiennent à une espèce altérée par tous les jougs qu’il lui a fallu subir; leur origine est incer taine. Quelques-uns se prétendent issus de tribus de l’intérieur, et rentreraient à ce titre dans l’une des catégo ries, arabe ou berbère. La population maure est presque toute renfermée dans les villes, ou dans des villages construits en maçonnerie. Les Turcs sont les descendants de la milice qui a possédé la Régence d’Alger pendant trois siècles. Nous n’avons rien à dire ici de leur origine asiatique; on les recrutait en Orient, à Smyrne, à Constantinople, etc. Leur nombre est actuellement fort restreint. Les Kouloughlis (enfants d’esclaves) sont le produit de l’alliance des Turcs et des filles maures ; ils forment plusieurs groupes intéressants et composent la population de deux tribus considérables : celle des Zammôra et celle des Zouatna. Les Juifs sont répandus dans toutes les villes, et y ont droit de cité, malgré la répugnance que les Barba- resques leur ont toujours témoigné; beaucoup se sont même établis dans les tribus, vivant à l’état nomade; ils