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Sc, INDE ARMES, BIJOUX ET OBJETS DIVERS. N M 1 et 2. Cuillère indiennes en bois, pour manger la crème. (Calcutta.) N° 3. Eventail du Bengale, manié par les domestiques ; monture en bois, garnie en partie de soie et satin ; feuillet en talc. — Les premiers éventails, dans l’Inde étaient de feuilles de palmier ; on se servait aussi de chasse-mouches faits avec la queue de Yyaclc (c’est le nom thibétain du bœuf grognant, d’après la relation de Fa-hian, parmi les voyageurs anciens). N° 4. Livre indien, formé de plaquettes de bois évoluant sur un axe formé par un fil noué qui les traverse. N 08 5, 11, 12, 13, 14,15 et 16. Boutons, broche, boucles d’oreilles, pendeloques. — Ces bijoux sont en or repoussé et ciselé, avec quelques pierres, diamants et perles. N° 6. Croc de cornac en fer ciselé. Nous empruntons au Magasin pittoresque (année 1871) la description de ce magnifique instrument : « Le manche est en fer noir, da- « masquiné de rinceaux et d’arabesques, coupé vers le milieu par une « bague à jour, et terminé à son extrémité inférieure par une tête « d’animal fantastique, à la gueule béante, armée d’énormes dents. « La garde, s’attachant à la tête d’animal, est sculptée de fins orne- ci ments ajourés. La douille, ajourée d’un réseau de cercles entrecroi- « sés, est couronnée à ses deux bouts de tores à feuilles d’acanthe. « Au dessus, figure Cartikeia, le dieu de la guerre chez les Pouranas ; ci il est accroupi sur un animal dont il est difficile de déterminer la « nature, et entouré d’un nimbe dont les deux branches sont portées ci par des chimères. Ce nimbe se termine à leur point de rencontre ci par un riche fleuron. Ces détails presque en ronde bosse se déta il chent de trois arêtes d’évidement d’une lame droite à deux tran- « chants, qui forme l’axe de la pièce. Un tigre fantastique, chargé « d’autres animaux, adossé à la douille, forme le point de départ du « croc. De l’autre côté, en pendant au tigre, se trouve une chimère a dont la tête est terminée par une sorte de trompe. « Le croc, proprement dit, est couvert de figures et d’ornements ter- « minés par un fleuron, d’où part une ligne de perles ciselées dans l’arête « du croissant. Des deux côtés, des rinceaux à jour, semés d’ornements « et d’oiseaux, évident la lame dont le tranchant inférieur seul est ci aiguisé. Le fer est partout ciselé et poli avec un fini sans égal, n L’arme entière a une longueur de 0,68 cent. » L’usage du croc pour conduire les éléphants remonte à une haute antiquité. Il existe une médaille numide sur laquelle figure un cornac armé de son croc. L’effigie du dieu de la guerre qui se trouve sur l’arme représentée ici fait conjecturer qu’elle était destinée à diriger la monture d’un souverain. Toutefois, les éléphants blancs étant aux yeux des Indiens deé animaux sacrés, que l’on pare de bijoux, d’é- tofïes de prix, il y a apparence que le croc de leur cornac doit être, comme le reste, enrichi par un travail précieux, et que celui-ci pour rait avoir été destiné à cet usage particulier. — Cette arme magni fique appartient à M me Salomon de Rothschild. ' N» 7. Petit couteau du Népaul. N° 8. Poignard indien, dit Jchouttar, complet, pourvu de son fourreau en ve lours : branches de la poignée damasquinées d’or, lame en damas, trian gulaire, à arêtes concentriques, à double tranchant, très aiguë. La pointe de l’arme est fortement renflée à son milieu. Cette arme ne se rencontre que dans l’Hindoustan. N 05 9 et 10. Autre poignard indien à lame déclive, coudée en oblique, ayant une forte arête médiane, avec son fourreau courbé pour le contenir. Cette arme ne se passe pas dans la ceinture comme le khouttar, mais se porte suspendue. L’étrange forme du fourreau fait supposer qu’il est peut- être de ceux qui contiennent une poche à poison. N° 17. Chaussure d’un nabab. Tissu en fil d’or ; broderies en soie et perles. N° 18. Casque mongol du seizième siècle, orné de nervures saillantes qui parta gent le timbre en compartiments réguliers, damasquinés en or : inscrip tions en caractères arabes ; bouton saillant en forme pyramidale ; nasal mobile; camail en mailles rivées, d’une grande finesse, bordé d’an neaux de cuivre autrefois dorés. (Les n os 1, 2, 3, 4, 7, 8, 9, 10 et 17 proviennent du musée du Louvre ; le n° 18, du musée dartillerie de Paris. Les bijoux 5, 11, 12,13, 14, 15 et 16 se trouvent dans la collection photographiée de l’Art Ancien de M. Franck.)