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N° 11. Religieuse arménienne. L’ordre de ces religieuses aurait été institué en Arménie, vers le com mencement du quatrième siècle, par saint Grégoire VIlluminateur. Il paraît que rien n’est plus incertain que cette origine. Il n’y a aujour d’hui de religieuses arméniennes catholiques que celles qui habitent les monastères situés dans un canton appelé Abrester, près de Naxi- van, dans l’Arménie persane ; toutes les autres suivent les doctrines de l’Eglise arménienne. L’habit de ces religieuses est composé d’une espèce de robe noire, courte, à manches médiocrement larges, s’ar rêtant vers le milieu de l’avant bras ; elles ont un manteau également noir. Leurs caleçons sont de couleur bleue, ainsi que le voile qui couvre la tête et leur tient lieu de capuce. La coupe de ces vêtements, ainsi qu’on l’a vu pour les Géorgiennes et les Mingréliennes, ne diffère en rien de celle des habits de toutes les femmes du pays. Le père Hélyot affirme que les religieuses de la Perse et même d’autres endroits, qu’il ne nomme pas, sont vêtues comme les moines; et ce n’est que par leur grande barbe qu’on distingue ces derniers. N° 12. Religieuse maronite, ou capucine, en habit de ville ; Alep. Cet ordre, d’institution relativement moderne, n’aurait été établi que vers le milieu du dix-septième siècle. Les religieuses qui habitent le mont Liban et celles d’Alep sont vêtues de même, quoique les pre mières soient de l’ordre de Saint-Antoine, tandis que les secondes suivent la règle de Saint-François, et cela bien que les premières soient cloîtrées et que les dernières ne le soient pas. Leur tunique est de gros drap brun et ceinte d’une corde. Elles portent la guimpe de toile blan che, et le manteau de même couleur que la tunique. Dans leur inté rieur, leur voile est noir. Quand elles sortent, qu’elles vont à l’église, rien ne les distingue des séculières ; leur voile est blanc, et, selon l’u sage commun, les enveloppe depuis la tête jusqu’aux pieds.