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Pour réciter le tekbir, puis le tesbihk, il incline profondément le corps et la tête, en posant les mains sur les genoux (n os 12, 13). Il se dresse en prenant la position du fatihah, qu’il garde un instant (n° 14). Alors succède une prosternation (soudjoud) pendant laquelle on répète le tekbir et trois fois le tesbihk; la faoe est contre terre; les doigts des pieds, ceux de la main, à plat, serrés, le bout du nez, touchent le sol (n° 15). Relevé, il reste un instant, assis sur ses genoux, les mains posant sur les cuisses, les doigts séparés, et il ré pète le tekbir {n° 16). Enfin après une dernière prosternation (n° 17,) la cérémonie se termine par une saluta tion à droite et à gauche, que le croyant, restant agenouillé, adresse aux deux anges gardiens supposés tou jours à ses côtés, l’un pour l’exciter au bien, l’autre pour le charger du mal qu’il pourrait commettre. La série de ces positions constitue un ride ah. La prière dite Namaz se compose de deux de ces ricKah ou schefy. Le Namaz doit se faire avec le plus grand recueillement ; lorsque le musulman est debout, son regard ne doit pas aller plus loin que la place occupée par son corps, une fois prosterné. Quand il s’incline, il regarde ses pieds ; et, lorsqu’il est assis, ses genoux. Le regard ne doit pas aller au delà des épaules quand il salue à droite et à gauche. Pendant le Namaz, qu’il soit en commun ou en particulier, aucune distraction n’est permise; on ne doit tou cher ni son habit, ni son corps, ni faire claquer les doigts, ni cligner les yeux, ni tourner la tête à droite et à gauche, ni donner ni rendre le salut à quelqu’un, surtout avec la main, qu’il ne faut pas non plus porter sur le côté; en outre, la tête ne doit pas être nue avec des cheveux épars et flottants sur les épaules; il ne faut pas que l’habit soit négligé, ni que l’étoffe représente des figures d’hommes ou d’animaux, ni que les bords des vê tements soient jetés sur la tête ou les épaules; enfin, après avoir interdit, sous peine de péché, de lever les yeux au ciel, de s’asseoir la plante des pieds contre terre, de relever en se prosternant les manches de son habit, de se coucher entièrement sur les bras, de se frotter le front contre terre, le Coran défend le croisement des jambes. En outre de la purification décrite, nommée looudou’, il en est une autre, appelée ghort, qui consiste en une immersion totale du corps dans l’eau. Le musulmans font usage de celle-ci après l’acte conjugal ou après s’être approchés d’un mort; les femmes, tous les mois et après leurs couches. Ces soins de propreté physique sont très observés par les musulmans, qui, d’ailleurs, n’admettent que peu d’animaux dans les intérieurs, ne portent pas de robes traînantes, et ont un tapis spécial pour la prière et gé néralement double chaussure. Le salut ou salamlek (n os 19, 20, 21, 22 et 23) se fait d’égal à égal, en portant la main droite au turban, tournée en dedans sans inclination ; avec inclination, la main droite à la coiffure, l’autre pendante s’il y a iné galité de condition; si la distance est plus prononcée, la main droite n’est plus élevée, mais elle est dirigée vers la terre, la gauche posée sur la poitrine; enfin, pour le salut tout à fait inférieur, les jambes plient et le corps s in cline pour que la main droite touche la terre, la main gauche est posée sur le genou gauche pour y aider. Les femmes saluent des deux mains ouvertes, tournées en dehors, élevées à la hauteur des épaules. (.Documents communiqués par M. le colonel Duhousset.) Voir aussi Lane, Manners and Gustoms of the modem Egyptians; London, 1846, 2 vol. in-12.