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ED PERSE INTÉRIEUR PERSAN : LE T AL Alt OU SALON PRINCIPAL D’UNE MAISON DE PLAISANCE. LA MAISON DE BOIS. L’habitation persane qui figurait à l’exposition internationale de Paris en 1878, était un type de la maison de bois telle qu’on la voit en Turquie, en Égypte et dans l’Inde. C’est aux Aryens purs qu’on en doit attribuer le principe également adopté par les Mèdes, ainsi que le confirme Homère (Voir le r/aard norvégien, planche BS, Suède). Cette influence antique se fait sentir partout où apparaît une tradition indiquant une combinaison de bois assemblés, et son caractère foncier se retrouve dans un ordre d’architecture plus élevé, comme sur les monuments assyriens, égyptiens, indous, etc. ; qu’ils soient taillés dans le roc ou bâtis avec la pierre, leur appareil figuré rappelle toujours le principe de la construction de bois, selon Viollet-le-Duc. Dans le domaine de l’art, les inspirations que les Persans ont su manifester à travers les siècles, se fondent tou jours dans un ensemble harmonieusement lié; en général, le caprice obéit à des règles supérieures et la reunion des lois architectoniques de l’Orient se retrouve toujours dans leurs ouvrages les plus modernes. Le pavillon représenté se composait d’un rez-de-chaussée et d’un premier otage avec teirasse en galerie. L'enderoun ou intérieur consistait en un vestibule au centre duquel se trouvait un bassin; on accédait par un étroit escalier angulaire aux appartements du premier étage ; la pièce principale, le talar, ou salon, avait à ses portes deux hautes marches qui en faisaient la chambre la plus élevée de toute 1 habitation. Dette pièce, de construction régulière, était largement éclairée par deux grandes baies en regard l’une de l’autre. La riche décoration de ce salon découle de l’un des trois ordres d’architecture, dite ottomane à Constantinople : l’ordre cristallisé, le plus riche et le seul qui soit employé à l’intérieur des édifices civils. Le plafond est décoré de ces stalactites si connues qui lui donnent l’apparence d’une voûte ; ces stalactites en plâtre sont ici plaquées de miroirs rectangulaires et en demi-losanges, contreposés en angles plus ou moins ouverts ; tous ces fragments de glaces étant étamés, réfléchissent ainsi la lumière, les colorations des tapis et des vitraux, par des milliers de facettes. Les murailles, les niches en plein cintre, sont aussi revêtues de la même manière, c’est-à-dire par des miroirs, tantôt en fragments alternativement noirs pour former damier, tantôt taillés en pointes de diamants.