sée dans cette voie, par l’influence du climat autant que par d’autres causes, elle porta à la perfection un système qui fut adopté bientôt par toutes les écoles, et qui, saisissant dans sa course les peintres primitifs de Venise, fut la base de la grandeur future de ces maîtres. En retraçant l’histoire de l’école de Bruges depuis ses premiers efforts jusqu’à sa déca dence et sa chute, nous avons eu soin de faire remarquer l’influence qu’elle a exercée au de hors, et nous avons cru pouvoir comprendre parmi les élèves de Van Eyck, Antonello de Messine, qui forme le lien entre les écoles de Bruges et de Venise. Plus d’un précédent nous y autorise; et en fût-il autrement, que nous trouverions une excellente raison pour justi- lier cette digression : l’intérêt quelle offre pour l’histoire générale de l’art flamand. Dans nos efforts pour réunir les documents épars et imparfaits sur les artistes flamands primitifs et sur leurs travaux, nous avons eu à vaincre plus d’une difficulté. La rareté des ma tériaux historiques, la dispersion des œuvres dans les galeries de l’Europe rendent fort diffi cile la tâche de les diviser en écoles.