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FRANGE XVI e ET XVII e SIECLE COSTUMES UE LA NOBLESSE AU TEMPS DE HENRI TV. TOILETTES DE COUR ET MANTEAUX D’ÉTIQUETTE. T 2 3 N° 2. — .1 far guérit e de France, reine de Navarre, pre mière femme de Henri IV. Le Paris de la Ligue, même avant la mort de Henri III, avait répudié les pompes de la parure. L’extrême mi sère de la population assiégée commandait cette ré serve, et toute ostentation en ce genre eût paru braver les passions populaires si vivement surexcitées. Ce que les ordonnances pénales du roi n’avaient pu faire observer, dit un contemporain, prévalait par le fait de la population. (( Quand une damoiselle porte, non seulement une frèze à la confusion, mais un simple rabat un peu trop long, les autres damoiselles se jettent sur elle et lui arrachent son collet en luy déchirant sa robbe. Vous ne voyez plus dedans Paris que du drap au lieu de soye et de la soye au lieu d’or. » Cependant la mode ne laissa pas d’aller son petit train, ainsi que le fait observer M. Quiche- rat, même pendant les plus rudes années du temps de Henri IV. La vertugade en tambour, et l’art parti culier qu’elle avait fait naître pour la marche, les manches ballonnées, indépendantes du corsage dont le cornet tenu bas laissait largement voir les seins, la collerette en éventail ne partant que des épaules, la manchette en rebras, la chevelure massée, perru que généralement poudrée et parfumée, formant un édifice modérément élevé sur la tête, enfin la cotte de couleur différente sous la robe sans ouverture, tel est 5 G dans son ensemble le costume que l’on voit porté en 1005 par la reine Marguerite de Navarre. La vertu gade s’était élargie, la collerette dégageait davantage le cou, l’exhibition de la poitrine était beaucoup plus hardie ; à cela près, le fond était le même que ce que l’on avait vu pendant la dernière période du sièçle précédent. On peut encore observer ici que la dis position du plastron en cinq rangées de perles qui vont en se rétrécissant de bas en haut, disposition contraire au sens du rétrécissement du corset, an nonce dès ce moment le corsage busqué en avant qui, sous une forme nouvelle, devait, dans le costume des dames, remplacer le panseron. L’ensemble de cette toilette est sévère; le noir n’en est égayé que par le contraste de la lingerie et le blanc discret des perles ; chacune des petites tail lades de la manche et du corsage a un bouton d’or; un nœud de ruban au haut du plastron du buste, une étoile d’or avec pierrerie centrale, placée au devant de la chevelure, une perle à l’oreille, un carcan de perles à la base du cou, complètent cette parure. N 08 1 et 5. — Ilenn IV avant 1600. Le costume des hommes devait subir plus de modifi cations pendant ce même laps de temps. Après la sup pression des bosses d’estomac et le corsage busqué, on vit le pourpoint sans buse avec épaulette dit oc à la