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EUROPE. — FRANGE. — XVII" SIÈCLE OBJETS DE PARU KE. — OBJETS USUELS. — JOAILLERIE. N“ 1. Couvercle de la boîte d’un médaillon ovale, en or émaillé en relief. (Bijou de suspension; hauteur, 42 millimè tres. Musée du Louvre. ) — Ce couvercle est décoré d’un bouquet de lis au naturel, de tulipes, d’anémo nes, etc., en or ciselé et en relief émaillé de blanc. Le revers de ce couvercle est émaillé de blanc, glacé de bleu épais. Dans le fond de la boîte, se trouve un portrait de Louis XIV enfant, avec le cordon bleu, en émail peint. N° s 3, 8, 9 et 36. Agrafe de corsage, fragments de colliers, pendeloque, de Gilles l’Égaré. — Ces ouvrages sont des œuvres de lapidaire. « L’abondance des pierreries apportées d’Orient par Tavemier en 1668, par Chardin en 1670 et 1677, fut cause, dit M. Darcel, que peu à peu on vit dis paraître le métal des bijoux ; aussi Gilles l’Égaré, sur lequel on connaît deux dates, 1663 et 1692, ne figure-t-il dans ses compositions que des nœuds et des entrelacs pour ses agrafes et ses pendeloques formées de diamants et de perles. Toute trace d’ar chitecture et d’ornements ont disparu. Le diamant, dit Pouget (1762), était employé fort rarement avant le règne de Louis XIII, parce que l’on n’avait pas encore trouvé le moyen de le tailler, et que ce n’est que sous Louis XIV que l’on a com mencé à en faire usage. Depuis François I er jusqu’à Louis XIII, toutes les parures n’étaient composées que de pierres de couleur, et quelquefois on mettait un diamant brut au milieu. L’usage des perles, si à la mode en France sous Henri III et Henri IV que les femmes et les hommes en semaient leurs habits du haut en bas, fut conservé jusqu’à la mort, de Marie-Thérèse d’Autriche. » N° 5. Montre en argent en forme de bouton de fleur. (Hau teur, 55 millimètres ; Musée du Louvre.) — Ce bijou, de la fin du XVI' siècle, est de fabrication’allemande. Le cadran circulaire en argent à une seule aiguille encadre un paysage gravé ; l’entourage se compose d’une tête de chérubin et de fruits gravés en réserve. Le mouvement est signé : Michel Schulz, à Dantzig. N°‘ 7 et 10. Pendeloques de colliers, d’après un maître anonyme - (Hauteur, 11 centimètres. École de Blondus.) —"La bijouterie de l’époque de Louis XIII est rare, mais son caractère est connu par les nombreuses estampes qui existent. Français, Allemands ou Flamands, obéis saient alors aux mêmes inspirations. Aussi les mo dèles que l’on gravait portaient-ils souvent une inscription en deux langues. Les deux bijoux représentés, joaillerie émaillée où le diamant taillé tient si peu de place, font partie de ces inventions que les orfèvres joailliers gravaient eux-mêmes ou faisaient graver à l’eau forte ou au burin, pour les offrir comme modèles ou comme renseignements utiles. Les rinceaux d’ornement for mant l’armature de ces joyaux délicats sont d’une té nuité et d’un caractère dont Michel Leblon fut le plus élégant et le plus fécond propagateur. La réalisation en ajourés de ces arabesques qui, dans l’œuvre de Blondus, sont surtout des nielles passant de parties fortes à des finesses de calligraphe, exigeait un travail singulièrement compliqué ; un motif central donne à ces bijoux une unité que l’enchevêtrement des tiges,