36 XVII e SIÈCLE. — SCIENCES, LETTRES ET ARTS. vraient qu’à des études spéculatives, Marin Cureau de la Chambre, Claude Perrault, Samuel Cotereau du Clos, Claude Bourdelin, Nicolas Marchand; il leur adjoignit un anatomiste de génie, Jean Pecquet, et un habile chirurgien, Louis Gayant. Les nominations qui eurent lieu depuis à l’Académie des sciences jusqu’au renouvellement de cettè académie en 1699, se firent constamment d’après les mômes principes; tous ces médecins académiciens devaient leur élection à d’autres titres que celui de membre de la Faculté de Paris ou de Montpellier : les uns étaient des anatomistes, comme Alexis Littré, Joseph Guichard, Duverney, Jean-Louis Petit, etc.; les autres étaient des botanistes, comme Tournefort et Fagon; ceux-ci étaient des chimistes pharmaciens,, comme Moyse Charas, Simon Boulduc, Adrien Helvétius, etc.; ceux- là étaient des savants universels, comme Denis Dodart, que Guy Patin jugeait ainsi à l’âge de vingt-cinq ans : « Ce jeune homme est un pro dige de sagesse et de science. » Gomment la médecine, aidée par des sciences accessoires et complémentaires telles que la physique expéri mentale, l’anatomie, la chimie et la botanique, n’aurait-elle pas marché dans des voies nouvelles vers le but idéal que la science moderne es pérait atteindre en agrandissant de plus en plus la sphère des connais sances humaines? Fig. 15. — Cul-de-lampe tiré du Traité d’Architecture par Séb. Leclerc. Paris, 1714.