354 XVII e SIÈCLE. — SCIENCES, LETTRES ET ARTS. neur de faire partie des douze premiers fondateurs de l’Académie de peinture. Il était venu bien jeune à Paris, mais il avait déjà le génie ou l’instinct de son art; il voyagea en province, en peignant des fres ques et des portraits ; il alla, toujours peignant, jusqu’à Rome où il ne put vivre qu’au moyen des copies ou des pastiches qu’il savait faire très adroitement dans la manière des peintres en vogue. Il trouva un Fig. 133. — Le Massacre des Innocents, dessin de Sébastien Bourdon, au musée Wicar, à Lille. (Phot. de Braun. ) riche amateur français, le fameux Hesselin, qui le ramena à Paris et qui l’y employa à terminer les peintures de sa magnifique maison de l’île Saint-Louis ou Notre-Dame. Bourdon alla en Suède, en qualité de peintre ordinaire de la reine Christine; il revint à Paris, en pleine possession de sa renommée justement acquise, mais il ne savait pas avoir un style à lui : il imitait tantôt le Poussin, tantôt le Titien, tan tôt Simon Vouet. Il peignait ainsi dans tous les genres; ses plus beaux