LA PEINTURE ET LES PEINTRES. 351 tâtions de sujets dont les attitudes ne demandoiènt que de l’opu lence et de la force : quant à son coloris, on trouve qu’il étoit trop ombré. » Michel Corneille, de Paris (1G01-64), dont les tableaux remplissaient les églises de cette ville, où il était né, conserva toujours la manière de son maître Simon Vouet. Alphonse Dufresnoy (1G11-65) avait le talent le plus multiple, pour copier les maîtres de toutes les écoles; c’est en Italie, à Home Fig. 131. — Exposition des tableaux des peintres de T Académie, dans la grande galerie du Louvre, depuis le 2 jus qu’au 22 septembre 1699. D’après un Almanach de 1700. Cette exposition, comme il est dit plus loin au chapitre Sculpture, fut organisée par Coustou. surtout, qu’il s’était donné ce talent; aussi ses copies étaient-elles bien supérieures à ses propres, œuvres. Il se piquait d’étre un virtuose, un savant plutôt encore qu’un artiste. André Félibien, son ami, reconnaît « combien il étoit élevé au-dessus des peintres de son temps par son génie et par les connoissances qu’il avoit de son art. » 11 composa un poème latin sur la peinture (De Arte (jraplnca), publié après sa mort, et qui témoigne de son savoir et de son expérience autant que de son esprit lettré. La vieille communauté des peintres et sculpteurs,