LES BIBLIOTHÈQUES ET LES CABINETS DES CURIEUX. Pierre de l’Estoile et Bernard Palissy. — Bibliothèque des de Thou et des de Mesmes. — Gabriel Naudé. — Bibliothèque du Roi. — Bibliothèques en province. — Cabinets de Richelieu et de Mazarin. — Cabinets de curieux à Paris. — Collections d’estampes. — Collections de Béthune et Sëguier. — Collection de Gaignières. ous le règne de Henri IV, les curieux ou amateurs d’antiquités et de curiosités étaient aussi nombreux et aussi passion nés qu’ils l’avaient été au seizième siècle, meme pendant la période la plus turbu lente des guerres de religion. Pierre de l’Estoile, qui est bien le type du curieux par excellence, ne songeait qu’à enrichir son cabinet et sa bibliothèque, au milieu des souffrances et des dangers de la Ligue; dans ses Mémoires-jour naux, il parle sans cesse de ses livres, qu’il prêtait volontiers à ses amis; de cent médailles d’of et d’argent, qu’il montrait volontiers aux connaisseurs; de ses antiques, bustes de marbre et objets en bronze, et surtout des drôleries et farces, qu’il achetait dans les rues aux col porteurs et crieurs d’imprimés. Il avait aussi une collection d’es tampes; quant à ses livres, ils étaient reliés la plupart en veau rouge