XI L AVENIR DU CANAL — SUITE — Suez, 9 décembre 1869. MARINE A VAPEUR. Nous venons de constater, par des chiffres émanant de l’enquête de 1860, que la marche décroissante de la marine à voile était évidente. Si nos armateurs avaient été plus clairvoyants, ils auraient tous pressenti cette ère de décadence, et, à l’exemple de nos voisins d’outre-Manche, ils auraient préparé des flottes à vapeur mixtes pour desservir l’extrême Orient au moment de l’ouverture du canal de Suez. A l’heure présente, l’Angleterre, l’incrédule Angleterre, transforme ses navires à la hâte, met en chantier de nom breux vaisseaux d’un modèle spécial, pour faire la navigation des Indes et de la mer Rouge. En négociants habiles, ils ont feint de ne pas croire au canal de Suez. Cette indifférence apparente pouvait ruiner l’œuvre, et cette ruine était le succès de leur commerce, qui, concentré dans leurs mains, nous en fait les tributaires. Tout