X L'AVENIR DU CANAL Quarantaine, 9 décembre 1809. Nous ne croyons pas que le passage du canal maritime, vu les difficultés que rencontre la navigation dans la mer Rouge, devienne pratique pour les voiliers ; les tentatives faites jus qu’à ce jour n’ont pas été heureuses. Le Noël, trois-mâts du port de Bordeaux, a traversé l’isthme le 5 décembre; huit heures après avoir quitté Suez,il se per dait sur les bancs de coraux de la mer Rouge. Les exemples de cette nature sont multiples dans l’histoire de la navigation de cette mer, dont la longueur n’a pas moins de 600 lieues, et dont la largeur est réduite quelquefois à 50 ou 40 lieues. Ce n’est donc pas sur la navigation à voile que les espé rances du canal doivent se fonder, — les frais de remor quage, de péage, joints aux dangers déjà signalés, en éloigne ront les navires à voiles; — l’espoir du canal est uniquement dans le transit à vapeur. Déjà un tonnage important lui est assuré par les grandes compagnies, qui voulant les premières prendre possession de la route des Indes, avaient des Hottes dans les deux mers bai-