VJ SUEZ ET ISMAILIA Suez, 8 décembre 1869. SUEZ A une époque déjà reculée, au commencement de notre ère, Suez n’était occupé que par quelques Arabes vivant du produit de leur pèche. La ville de Kolzoum placée au nord de Suez sur le bord de la mer, n’était pas très-éloignée de la ville actuelle. Son port était vaste, et la grande, flotte de Sésos- tris, composée de 500 navires, y mouilla. On voit encore les ruines de Kolzoum ; les traces d’un château fort, notamment, sont parfaitement conservées. On y a découvert, enfouie sous les décombres, une ancienne voûte dite Porte des consuls. Le port de Kolzoum est entièrement comblé ; cependant on y trouve des traces suffisantes pour distinguer la place de ce vieux bassin. Le canal qui communiquait au Nil venait s’y décharger, et les dépôts charriés par ces eaux n’ont pas été étrangers à son ensablement. C’est sans doute aussi ce qui, à une époque reculée, a donné naissance au Suez actuel, car sur les bords