— 15 — tourner le continent africain. Ils avaient exécuté, mais avec les ressources considérablement grossies delà marine d’alors, ce voyage de circumnavigation que Nécos avait fait entreprendre à ses marins de la Phénicie. Et leurs excursions avaient été fructueuses. Madère en 1419; les Açores en 1452; le cap Baïador en 1435; le cap Blanc en 1444 ; le cap Yert et le Tropique en 1446, telles sontles principales découvertes dues aux Portugais pendant la première moitié du siècle. Plus tard, en 1454, ils passent la ligne et parviennent à Saint-Thomas; ils découvrent la Guinée en 1484, et enfin, en 1486, Barthélemy Diaz reconnaît l’extrémité sud du conti nent africain, auquel il donne le nom de cap des Tempêtes, dénomination modifiée plus tard sous le roi Jean II, et trans formée en celle de cap de Bonne-Espérance. Le chemin était ouvert dès lors, et Yasco de Gama, doublant ce cap, touche en 1497 à Mozambique et à Mombaca, et en 1498 arrive à Calicut, sur la côte indienne, en même temps qu’un autre navigateur hardi découvrait l’Amérique. En 1499, Alvarez Cabrai repart pour Calicut. Il est assailli en route par une tempête qui le jette vers l’ouest et lui fait découvrir le Brésil. Il arrive à Calicut et y fonde un comptoir. En 1506, d’Almeïda, vice-roi des Indes, porte un coup fatal au commerce musulman et vénitien en Orient en dé truisant toute la llotlc du Soudan d’Égypte. Son successeur Albuquerque porte le dernier coupa Venise, en fermant les deux routes de l’Asie centrale et de l’Inde. Une seule campagne suffit pour obtenir ce résultat. Ormuz, à l’entrée du golfe Persique, est prise et reprise par les Portugais sur les Turcs, aidés des Vénitiens, et finit par tomber au pouvoir d’Albuquerque. Il en est de même de Socotora, à l’entrée de la mer Rouge. En 1551, les Portugais se trouvent maîtres des débouchés