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— 101 gigantesque, il fallut chercher clans nos excuses un adou cissement à la pénible impression que ce document officiel avait laissée dans l’esprit de nos hôtes. Il est possible que cette manière d’agir de la part du gouvernement français ait été commandée par la situation politique. 11 est possible qu’éviter à ce moment les susceptibilités de la Porte, déjà trop surexcitées, ait été un acte d’habileté et de prudence, — nous aimons à le croire: — s’il en était autrement, un tel oubli serait cruel. Mais nous qui n’avons pas à ménager le gouvernement ot toman ; nous qui voyons de l’autre côté de la mer Rouge la clarté, le réveil; de ce côté-ci, aux Dardanelles, l’obscurité, la léthargie, qu’on nous permette de rendre justice à qui de droit et de dire que 1 Égypte marche, progresse moralement, industriellement. Si elle persiste quelques années dans la voie où elle est entrée, si les emprunts et les produits de ce beau et magnifique pays sont appliqués uniquement à l’amélioration des ports, à creuser des canaux, à élever des barrages, en un mot, à lancer dans le désert le Nil tout entier, divisé par mille bras, l’Égypte pourra, aveedes dépenses relativement peu im portantes, améliorer le sort des fellahs, consolider son cré dit, décupler la production et la richesse publique. Pour atteindre le but que se propose Son Altesse le khédive, il faut dégager ce pays des empiétements consulaires auxquels il est livré. Il faut que, dans une certaine mesure, sa législation soit revisée et établie, en réservant l’application à des juges euro péens honorables, qui habitueront ce pays à la justice euro péenne. C’est là le seul moyen de détruire l’inlrigue, la corruption,