CHAPITRE X Sommaire : A bord du Quirinal. — Dernier coup d’œil sur Naples et son golfe. — Le mal de mer. — Les deux époux hollandais. — Anecdote sur Christophe Colomb. — L’ambassadeur de Russie et l’abbé Glair. — L’homme au casque. — Le port de Civita-Vecchia. — Un jour de grosse mer. — Les îles d’Hyères. — Débarquement à Marseille. — Grenoble. — La Grande-Chartreuse. Le samedi soir, 14 mai, nous nous sommes embarqués sur le Quirinal, paquebot des Messageries impériales, qui était en partance pour Marseille. Il était environ cinq heures, quand la vapeur commença à faire marcher notre navire. Le pont était couvert de passagers qui, comme nous, prenaient le chemin de la France et faisaient leurs adieux à l’Italie, en jetant un long et dernier coup d’œil sur cette belle ville de Naples et sur les ravissants contours de son golfe, qui fuyaient déjà derrière nous. C’est tou jours au moment suprême du départ que le cœur est le plus ému. Je me souvenais alors de toutes les merveilles que j’avais vues et admirées en Italie. Je revoyais, en es prit, Milan, Venise, Florence et Rome, Rome, cette tête digne d’être portée par d’aussi glorieuses épaules! Mais «que de charmes dans cette seule côte de la Campanie, que nous apercevions encore, dans ce chef-d’œuvre où évidem ment la nature s’est plu à accumuler ses magnificences ! Comment ne pas regretter ce beau climat si favorable à la vie, ces campagnes fécondes, ces coteaux si bien exposés, F. u