CHAPITRE VII Sommaire : Caractère des Romains. — Un insecte insupportable. — Antonio. — Principales villas. — Visite au Pape. — Les cérémonies de la Semaine- Sainte.— Les voleurs de la foule. — Excursions à Frascati et à Tivoli. — Nos adieux à Rome. Que de choses j’aurais à dire, si je voulais raconter toutes les émotions que j’ai éprouvées à Rome, tous les vieux souvenirs qui s’y sont éveillés au fond de mon cœur! Mais ce livre n’est pas destiné à des élucubrations, plus ou moins poétiques; c’est un simple recueil de notes de voyage, où je ne parle que des choses qui m’ont le plus frappé. Les Romains modernes sont très-doux et très-pacifiques; il me semble qu’ils n’ont que deux défauts : la paresse et la saleté. A cela près, je les tiens pour les meilleurs gens du monde. Leur paresse s’explique, jusqu’à un certain point, par la chaleur excessive du climat sous lequel ils vivent. En effet, on devient paresseux, malgré soi, lors qu’on passe quelques mois à Rome, tant le soleil vous énerve. Quant à leur saleté, je ne la comprends pas ; car elle s’applique aussi bien à leurs rues et à leurs maisons qu’à leurs corps. Ils ont tout ce qu’il faut pour être pro pres, et ils ne le sont pas. L’eau abonde dans leur ville ; il n’y a pas une seule maison qui n’ait sa fontaine; ils pourraient donc facilement se nettoyer eux et leur logis. A coup sûr, ils sont bien dégénérés de leurs ancêtres qui