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détournant les eaux de ce fleuve. Je vois, à ma droite, le temple de Romulus et de Rémus; celui d’Antonin et de Faustine; à ma gauche, j’aperçois le temple de Yesta, où se conservait le feu sacré et le palladium. Sur le penchant du mont Palatin, qui domine ce temple, était le Lupercal, antre consacré au dieu Pan, et le figuier Ruminai, sous lequel Romulus et Rémus avaient été trouvés par le ber ger Faustulus. Les ruines, dont je viens de parler ont été converties en églises ; celles qui occupent maintenant le contour du Forum sont restées telles que les siècles les ont faites, c’est-à-dire, sans restauration aucune. Cependant on distingue fort bien où se trouvaient : la Curia, ou salle du Sénat; le Comitium, ou lieu destiné aux assemblées po pulaires et aux procès; la Grœcostasis, ou salle dans laquelle on recevait les ambassadeurs étrangers; l’arc de Fabius, vainqueur des Allobroges; le temple de Castor et de Pol- lux; le petit lac de Juturne; le temple de Jules César; la basilique de Julie; l’area de Saturne et son temple; l’arc de Tibère; la Schola-Xantha; le temple de Vespasien; les deux basiliques Emiliennes, et ces boutiques où Virgi- nius prit le couteau dont il se servit pour tuer sa fille. Le Forum, proprement dit, se trouvait au milieu de tous ces édifices. C’était un parallélogramme, long de 550 pieds, sur 36G de large. Il était environné de portiques à deux étages, qui en rendaient la forme régulière. Sous ces porti ques, au rez-de-chaussée, étaient des boutiques (tabernœ), et, dans l’étage au-dessus, étaient des chambres pour le recou vrement des impôts. Au milieu du Forum s’élevait la tri bune d’où les orateurs parlaient au peuple et qu’on appe lait rosira, parce qu’on l’avait ornée des rosira, ou avirons des vaisseaux pris par les Romains sur les Antiates; on avait placé autour les statues des ambassadeurs romains qui avaient été tués dans leur mission. Sous Jules César, cette tribune fut transportée vers l’angle méridional du Forum. Dans le côté septentrional était une colonne dorée sur laquelle on avait marqué la distance des principales villes de l’empire, suivant les grands chemins, ce qui lui avait fait donner le nom de milliarium aureum; elle fut