CHAPITRE IV Sommaire : Bologne. — Les églises. — La Pinacothèque. — La villa Ileale. — Le voyageur complaisant. — Florence. — Le palais Ducal. — Les Offices. — Le palais Pitti. — Le carnaval. — Visite à la maison de Michel-Ange. — Fiésole. — San-Miniato.—Le Dôme et les autres églises. — L’hôtel du Nord. De Ponte Lagoscuro à Bologne, le trajet s’effectua en une heure et demie. Nous n’avions pas mangé depuis notre maigre dîner de Rovigo ; de sorte que nous mourions de faim quand, à deux heures de l’après-midi, nous pûmes nous asseoir à une des tables de la salle à manger du Grand Hôtel Brun, où nous étions descendus. Bologne, qui a une population de 96,556 habitants, était la seconde capitale des Etats de l’Eglise. Elle est entourée de murs en briques, qui servent de fortification. Le plus grand nombre de ses rues sont bordées, des deux côtés, de portiques irréguliers, utiles pour abriter les piétons, mais qui atlristent un peu l’aspect de la ville. La plus belle place de Bologne est la Piazza Maggiore. Elle est ornée d’une fon taine, où l’on remarque un Neptune de Jean Bologne, et quatre sirènes, dessinées par Lauretti; ce monument a coûté 70,000 écus d’or. La Piazza Maggiore est presqu’au centre • de la ville, dont elle était le forum au moyen-âge. Elle est bordée, au nord, par le palais du Podestat, et au sud, par l’église de San-Petronioqui, commencée le 7 juillet 1390) n’a jamais été achevée. On avait démoli huit églises,