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CHAPITRE IV Attaque de Kouikourou. — Exploits de Simba. — Mort de Khamis. — Amir percé d’une flèche. — Sélim prisonnier. — Tifoûm Byah. — Courage héroïque de Sélim. — Abdallah déclare que jamais il ne sera esclave. — Partage des dépouilles. — Départ de Férodia. 11 i'aut bien l’avouer, lorsque la nouvelle se lut répandue dans le campement, le sentiment dominant fut celui de l’ap préhension et de la crainte. Si ces pauvres gens avaient eu un chef bien résolu, avec un pouvoir sans limites, quelques mots d’encouragement de sa bouche auraient suffi pour relever leur courage. Khamis-ben-Abdallah était brave, personne ne pourrait le nier ; mais il était d’une bravoure emportée, déréglée : c’était la bravoure d’un cœur noble, mais sauvage. Il n’avait pas vu assez de batailles pour sourire à la déclaration d’Olimali. Il n’avait pas l’expérience de la guerre ; il ne pouvait donc pas savoir que, quelles que fussent les forces d’Olimali, il avait, lui, sous la main, de quoi les anéantir. Capable de bien mourir pour son propre compte, il n’avait pas l’éloquence nécessaire pour élever toutes les autres âmes à la hauteur de la sienne. Il avait, certes, la valeur brillante de sa race, mais, il faut bien le