CHAPITRE XV Inquiétude des compagnons de Kaloulou. — Tabora. — Sélim retrouve un ami. — Zanzibar. — Retour à la maison paternelle. — Le marché aux esclaves. — Kaloulou. Sélim et ses amis partirent au lever du soleil et pendant bien des jours ils marchèrent devant eux, suivant la route qui traversait des bois sans fin et de rares éclaircies. Pendant tout ce trajet, ils ne rencontrèrent pas une âme, et purent se croire un instant les seuls habitants de la terre. Enfin, la forêt s’éclaircit : voici une plaine immense, où la route se déroule comme un long serpent; voici une large rivière, enfin voilà des champs de blé, un village, et des hommes à la porte du village. Motto leur demanda, entre autres choses, s’ils avaient vu passer une caravane. Ils ré pondirent qu’ils n’en avaient vu aucune depuis très-long temps. « Hélas! dit-il à ses amis, maintenant Kaloulou est perdu. J’avais cru que cette caravane appartenait à des Arabes. Mais je vois que non. Toutes les caravanes arabes, sans exception, passent par cette route; et les gens du village disent qu’ils