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CHAPITRE XII Le matin dans la forêt. — Les buffles. — Le récit de Niani. —La mort du lion. Quand le ciel commença à se teindre des couleurs du matin, les voyageurs, paisiblement endormis dans leur campement, commencèrent à bâiller et à s’agiter. Ils furent bientôt sur pied. Gomme ils n’avaient ni tentes à plier, ni bagages à charger, aussitôt éveillés, ils se mirent en marche. Rien de charmant comme une forêt d’Afrique aux heures fraîches du matin. Les arbres ont l’air de s’éveiller après le sommeil de la nuit; la vie peu à peu se répand partout. Il faut cependant que le voyageur, pour jouir de ces heures déli cieuses, n’ait pas à marcher dans de hautes herbes alourdies par les rosées, qu’il ne soit pas exposé à traverser des champs de roseaux dont les feuilles, en forme d’épée, versent sur sa tète une pluie abondante au moindre mouvement. Il faut que son pied se pose mollement sur ces tapis de couleur brune que forment les feuilles, en se décomposant. Malheureusement, ce