le vieillard ne peut la confier à personne ; il doit la garder au fond de son cœur. — F. Quels sont les péchés que vous avouez à ce vieillard? — I. Nous lui disons quand nous avons pro fané une de nos fêtes, ou quand nous avons blasphémé nos dieux parce qu’il ne pleuvait pas, ou dit qu’ils n’étaient pas bons, et le vieillard nous impose une pénitence au profit du temple. — F. Quelle pénitence vous im pose-t-il, et comment l’accomplissez-vous? — I. Il nous ordonne d’apporter du bois pour éclairer le temple, ou de le balayer; et nous l’accomplissons scrupuleusement. — F. Cette confession se fait-elle à tous les vieillards? — I. Non, il y en a un qui est choisi pour cela, et qui porte une calebasse au cou pour marque de sa dignité. A sa mort, nous nous réunissons en conseil et nous nommons poul ie remplacer celui qui nous parait le plus ver tueux. C’est ainsi qu’ils se succèdent. Cette dignité est très-estimée parmi nous. Ce vieil lard ne doit pas être marié. Il ne demeure pas