68 HISTOIRE ne communique ses desseins qu’à lui; mais quand il est vaillant, il accompagne l’armée ; et si le général est tué, il commande à sa place, ou nomme sur-le-champ un autre général. Si le cacique est resté au village, il va au-devant de ses soldats et reçoit les vainqueurs avec de grandes démonstrations de joie; mais s’ils ont été vaincus et maltraités, il pleure devant eux et leur témoigne sa douleur. — F. Comment partagez-vous le butin fait sur l’ennemi? — 1. On ne partage ni les esclaves ni le butin ; chacun est propriétaire de ce qu’il a pris, et il n’est obligé d’en rien donner à personne. On sacrifie aussitôt quelques esclaves sur la butte de terre, qui est devant le temple. —F. Et si vous n’avez pas d’esclaves à sacrifier ?— 1. Alors, les capitaines se rassemblent autour de cette butte, etpleurent. Si quelqu’un désobéit au général, on lui prend ses armes ; on s’en sert pour le battre ; on lui fait les reproches les plus injurieux, et on le chasseducamp. Ce n’estpas l’usage de le tuer pour cela; mais si le général