DU NICARAGUA. 9 ce ne soit pour apporter des vivres ou parce qu’ils sont leurs esclaves. Toutes ces nations sont anthropophages, idolâtres et esclaves du démon. Il V a parmi eux des femmes publi ques qui, pour dix amandes de cacao, s’aban donnent à tous ceux qui en veulent. Ces amandes, comme je l’ai dit, sont la monnaie du pays. Les femmes publiques ont des sou teneurs ( rufianos ), non pour partager leur gain, mais pour les accompagner, pour garder la maison pendant qu’elles vont au marché , ou qu’elles sortent pour faire leur métier ou pour d’autres affaires. Ces Indiens ont un grand nombre de divinités. A l’cpoque de la récolte du cacao, du mais, du coton ou des fèves, et dans d’autres circonstances, ils cé lèbrent une fête en l’honneur d’une de ces di vinités en dansant, et en chantant autour de . l’idole des cantiques composés en son hon neur. Us tirent fort bien de l’arc; mais ils n’em poisonnent pas leurs flèches. 11 y a parmi eux