DU NICARAGUA. 265 travers sur (leux autres, qui sont fichées en terre, et, dans lesquelles sont plantés des bâ tons pour servir d’échelons à l’un de ceux qui doivent exécuter ce tour, car l’autre reste par terre; sur la poutre horizontale, on en fixe en travers une plus grosse que les deux supports ensemble, mais faite d’un bois très- léger tel que le segua : on la mesure de ma nière à ce que quand elle est tournée vers la terre, elle en soit éloignée de trois ou quatre palmes, afin que le bateleur ne se brise pas la tête. Deux bâtons traversent chaque extrémité de cette poutre qui fait le moulinet; ceux qui doivent tourner s’attachent à ces bâtons. C’est une chose étonnante que de les voir tourner quoique sans danger, avec autant de rapidité que la roue d’un rémouleur, par l’effet du contre-poids qu’un des bateleurs fait à l’autre. Je vis pour la première fois ce jeu, chez le gouverneur Pedrarias Davila, à Panama, où j'étais juge de résidence; il était exécuté par deux jeunes garçons de la nation Chorotega,