DU NICARAGUA. 225 bien dressés, qui le terrassaient en un instant; les autres chiens se jetaient alors sur l’Indien, l’étranglaient, le déchiraient, lui arrachaient les entrailles, et le dévoraient. On expédia de cette manière ces dix-huit malfaiteurs, qui étaient de la vallée d’Olocoton et des environs. Quand les chiens furent rassasiés, les cada vres restèrent sur la place, car on avait dé fendu de les enlever sous peine d’être traité de la même manière; sans cela les Indiens les auraient enlevés le soir même pour les manger dans leurs maisons. On les avait laissés dans cet endroit pour effrayer les na turels; mais comme le pays est chaud, dès le second jour ils commencèrent à répandre une odeur qui devint insupportable ; le quatrième, comme j’étais obligé de passer par là pour me rendre à la maison du gouverneur, je le sup pliai de permettre qu’on les emportât. Le gouverneur céda à nos prières, d’autant plus volontiers qu’il y était intéressé lui-méme, puisque sa maison était située sur la place. 14. 15