'220 HISTOIRE teau, qu’ils attachent en dedans de la bouche avec un cordon qui touche à la mâchoire infé rieure. Plus ce bouton est pesant et plus la lèvre est pendante, de sorte qu’ils sont obligés de l’ôter pour boire et pour manger. Ils portent, comme les habitants de Mexico et ceux de Léon de Nagrando , de longues cein tures roulées autour du corps, et des tuniques de coton de diverses couleurs et sans man ches. Les femmes ont une espèce de caleçon très-bien travaillé, qui consiste en une bande de trois palmes de larges, cousues par der rière , qu’elles passent entre les cuises, de ma nière à se couvrir les parties naturelles, et qu’elles ramènent ensuite par devant, et fixent dans leur ceinture. Elles ont tout le reste du corps nu , portent les cheveux longs et rassemblés en deux tresses avec une raie au milieu de la tête, qui divise les cheveux en deux parties égales. Ces tresses, de trois ou quatre palmes de long, se font directement au-dessus de chaque oreille.