de l’épaisseur d’un doigt, faite d’une espèce de feuille roulée et attachée avec du fil. Ils cul tivent cette plante avec le plus grand soin, et ils en font des rouleaux qu’ils allument par un bout, et qui brûlent lentement pen dant toute une journée. Ils placent l’autre extrémité dans leur bouche et en aspirent de temps en temps la fumée qu’ils conservent quelque temps, et qu’ils repoussent ensuite par la bouche et par les narines. Chaque In dien avait un de ces rouleaux de feuilles que l’on nomme ynpoquete dans leur langue, et tabaco à l’ile Espagnole ou Haïti. Des servi teurs des deux sexes leur apportaient alter nativement des calebasses remplies de cette boisson, et de celle que l’on prépare avec le cacao. Ils buvaient continuellement trois ou quatre gorgées de cette dernière et se passaient de main en main la calebasse qui la contenait. Pendant tout ce tem ps, ilsnecessaientd’aspirer cette fumée, de jouer du tambour et de battre des mains en mesure, pendant que d’autres