DU NICARAGUA. 203 voler ; comme la corde est exactement mesu rée, quand elle s’arrête, elle n’estplusqu’à un palme du sol, de sorte qu’ils n’ont qu’à baisser leurs jambes qu’ils ont toujours tenues en l’air, pour se retrouver sur leurs pieds, l’un d’un côté, l’autre de l’autre, à plus de trente pas du màt. Aussitôt qu’ils ont touché la terre, les danseurs et les musiciens s’arrêtent en jetant un grand cri, et la fête est terminée. Le màt reste huit ou dix jours dans cet en droit; ce terme écoulé, cent Indiens et plus viennent l’arracher ; ils en détachent le cemi ou l’idole que l’on avait placée au sommet, et ils le transportent dans le temple, où il reste jusqu’à l’année suivante, où l’on recommence la même fête, qui est certainement très-cu rieuse à voir; mais l ien ne me plut davantage que leurs superbes panaches, et l’espèce de vêtement que je viens de décrire. Chaque cou ple ou chaque quadrille avait un uniforme de couleur et d’espèce différente; les danseurs étaient tous de beaux hommes, et auraient