chacun aurait cru qu’ils étaient aussi bien habillés que des soldats de la garde alle mande. Cette peinture était faite avec du coton de toutes les couleurs, filé et coupé très-mince, semblable au duvet qui reste quand l’on tond les étoffes; quelques-uns portaient des masques en plumes. Ils dan saient par couple autour de la place ; et il y avait une distance d’environ trois ou quatre pas d’un couple à l’autre; on avait planté au milieu de la place un mât de quatre-vingts palmes de haut, au sommet duquel se trouvait une figure d’idole, assise et très-bien peinte, qui représentait, d’après ce qu’ils me dirent, le dieu du Cacaguat ou Cacao. On avait planté quatre pieux, de manière à former un carré autour de ce mât : à l’extrémité était fixée une corde de liane ou de pité (i), d’environ deux doigts d’épaisseur, que l’on avait ensuite roulée très-serré autour du mât. Aux deux bouts de