par les Indiens. J’ai connu un cacique sur nommé Le Vieux à cause de son âge avancé, et dont le véritable nom était Agatéite, et ce lui de son village Técoatéga. C’était un des chefs les plus puissants du Nicaragua; il comp tait plus de vingt mille vassaux de tout âge et de tout sexe, dont six mille guerriers armés d’arcs et de flèches. Je me trouvai un jour chez lui quand les Indiens célébrèrent un areito que l’on nommemitote au Nicaragua, et dans lequel les Indiens chantent en chœur. On venait de faire la récolte du cacao, fruit dont les amandes servent de monnaie, comme je l’ai dit plus haut, et dont les Indiens prépa rent un breuvage qu’ils estiment beaucoup. Ce mitote fut célébré de la manière suivante : Soixante hommes, parmi lesquels se placèrent des femmes et des enfants, exécutèrent une danse; ils avaient sur la tète de superbes pa naches; et quoiqu’ils fussent tous nus, ils étaient peints sur tout le corps de manière à paraître vêtus, et cela avec tant d’art que