182 HISTOIRE car ceux qui se trouvaient en haut souffraient tellement de la chaleur, qu’ils la consommè rent bientôt, sans que cela fut suffisant. Les autres furent donc obligés de supporter la soif toute la nuit ; et tout ce qu’ils purent faire fut de traîner la poutre jusqu’à l’orifice du puits, où ils l’établirent delà manière suivante, dans l’endroit qui leur parut le plus conve nable : ils avancèrent l’extrémité à laquelle était attachée la poulie à environ cinq pieds au delà du bord , chargèrent de pierres l’autre extrémité, et après avoir disposé les chaînes et les câbles, ils se couchèrent dans la place et s’endormirent. Cette chaudière répand une si vive clarté, que l’on pouvait travailler la nuitaussi facile- mentque le jour. On peutmèmedirequ’il n’y a pas de nuit dans cetendroit, c’est pourquoi ils n’attendirent pas le matin, et ils se remirent au travail après avoir pris quelques instants de repos. Fr. Blas prétend qu’il fut le seul qui put dormir, et les autres furenttroublés dans leur