MJ NICARAGUA. 167 dèrent ensuite pardon les uns aux autres, en versant d’abondantes larmes; car ils ne sa vaient ni ce qu’ils allaient devenir, ni s’ils se reverraient jamais. Fr. Blas retroussa en suite sa robe, qu’il attacha à sa ceinture, mit son étole de prêtre en croix, et l’attacha avec une ceinture bénite. Il prit ensuite un petit marteau qu’il plaça à droite dans sa ceinture, et dont il avait l’intention de se servir pour briser les roches chancelantes qu’il trouve rait sur son chemin, fixa à son poignet gau che une calebasse remplie d’eau et de vin, et mit sur sa tête un casque en fer, par dessus lequel il attacha un chapeau avec soin; il se plaça ensuite dans le panier dans lequel on devait le descendre , et s’y fit bien attacher. Il prit à la main une croix de bois, qu’il portait souvent à sa bouche pendant la descente. Il expliqua à une cinquantaine d’indiens qui se trouvaient là que cette croix était l’épée avec laquelle les chrétiens combattaient le démon ; puis , il prit congé de ses com-