très; cela provient de ce que le métal en fu sion s’élance jusqu’à cette hauteur. Du côté de l’est-nord-est, on aperçoit l’entrée d’une caverne qui paraît très-profonde, et qui peut avoir une portée d’arquebuse de large ; un ruisseau de métal brûlant entre dans cette caverne, qui paraît servir d’écoulement au cra - tère; il coule pendant quelques instants, s’ar rête, recommence à couler, et toujours ainsi. Il sort de cette caverne une épaisse fumée, plus forte que celle qui s’élève de tout le lac; elle répand une odeur de soufre qui n’est pas très- forte vu la fumée. Il sort de là une chaleur et un éclat si grand qu’on ne peut se le figurer; pendant la nuit le sommet de la montagne est parfaitement éclairé ainsi que les nuages qui paraissent former une espèce de tiare au-des sus de la montagne. Fr. Blas, qui l’a vu sou vent, dit que sur terre, on l’aperçoit de dix- huit lieues et plus; et que les marins, qui naviguent dans la mer du Sud, l’on souvent signalé à la distance de vingt ou vingt-cinq