I)U NICARAGUA. 155 estimé à la huitième partie. Mais je ne m’ar rêterai pas là-dessus; car, je l’ai déjà dit, Fr. Blas, qui y est descendu, est plus apte à juger de tout cela que moi qui suis resté en haut. On dit aussi que la paroi occidentale n’est pas à pic, mais en pente; qu’en bas la place est beaucoup plus étroite de ce côté, et, qu’au contraire, vers l’orient, le rocher avance, de sorte que de ce coté la place est beaucoup plus large que l’ouverture. Suivant lui la ma tière qui bouillonne en bas, est semblable à une mer rouge, et fait autant de bruit que les vagues de l’océan quand elles se brisent contre les rochers ; cette mer ressemble à du métal de cloche que l’on va couler, ou à de l’or ou de l’argenten fusion , excepté qu’elle est couverte d’une écume noire très-étendue, et qui peut avoir deux ou trois toises d’épaisseur; si cet amas d’écume ou de scories n’existait pas, ce feu jetterait une telle ardeur et un tel éclat, que non-seulement il serait impossiblede tenir dans la place, mais même de le regarder d'en haut.