134 HISTOIRE l’assemblée, la vieille rentrait dans le cratère et n’en sortait que pour un nouveau conseil. Les Indiens parlent souvent de cette supersti tion et de beaucoup d’autres; et, dans leurs livres, ils représentent le diable aussi laid et avec autant de queues que nous avons l’habi tude de le peindre aux pieds de l’archange saint Michel ou de l’apôtre saint Barthélemy. Je pense donc qu’ils doivent l’avoir vu, et qu’il se montre à eux, puisqu’ils mettent son image dans les temples où ils pratiquent leurs diaboliques idolâtries. A côté du cratère du Masava, il y avait un grand tas de pots, de plats et d’écuelles d’une poterie très-bien vernie, que l’on fait dans le pays. Les uns étaient brisés, et les autres dans leur entier. Les Indiens les y apportaient remplis de toutes sortes de mets, et les y lais saient en disant que c’était pour que la vieille les mangeât, pour lui plaire ou pour l’apaiser quand un tremblement de terre ou un violent orage se faisaient sentir; car ils lui attri-