mettre en route en pareille compagnie. Mais je me déterminai, par le désir que j’éprouvais de mettre à fin cette entreprise. J’avais trouvé Machuca malade; ceux qui devaient m’accom pagner m’avaient manqué de parole, et étaient retournés à Grenade. Et pourtant je ne voulais pas suspendre mon voyage, tant j’étais désireux de savoir tout ce qu’il y avait de vrai dans ce que m’avaient raconté ceux qui prétendaient y avoir été. Quand il ne fut plus possible d’avancer à cheval , je mis pied à terre, et je chaussai des espadrilles ; car il n’y a pas de souliers qui puissent résister à un pareil chemin. Je laissai un des Indiens pour garder mon cheval, et je m’avançai avec le cacique, qui nous servait de guide, le nègre et l’autre Indien, que je fis marcher devant moi. Quand le cacique fut arrivé près du cratère , il alla s’asseoir à la distance de quinze ou vingt pas , et me montra du doigt ce spectacle effrayant. Le sommet de la montagne forme un pla-