descendent progressivement dans la plaine, vers le midi. Ce pays est très-fertile, et comme le vent d’Esty règne continuellement, le versant oc cidental est toujours couvert de la fumée qui sort de ces trois montagnes, les plus élèvèes de la chaîne, qui est longue de cinq ou six lieues. Le volcan le plus près de la ville de Léon en est éloigné d’environ quatèe ou cinq lieues. Il arrive quelquefois, quand le vent du nord souffle très-fort, que la fumée, au lieu de s’échapper du côté du couchant, comme cela est ordinaire, prend son cours au midi. Alors, elle brûle et dessèche les champs de mais et les autres produits du sol, et fait le plus grand mal dans les villages qui sont très- nombreux de ce côté. La terre souffre telle ment de la chaleur qu’elle reste aride pendant quatre ou cinq ans. Il y a dans cette province une autre mon tagne, nommée Masaya , dont je puis parler comme témoin oculaire, l’avant visitée après