du village de Nicaragua, qu’on trouve sur les bords du lac en venant de Léon, et qui est habité par les Chorotegas. C’était en effet un beau et populeux village, mais qui, loin de former une ville, était composé de maisons isolées à une assez grande distance les unes des autres. Avant d’avoir été détruit par la guerre, il occupait un espace très-considéra ble, et ressemblait aux villages que l’on voit dans la vallée d’Alava , en Biscaye, en Galice, dans les montagnes et dans la vallée d’Ibarra, dont toutes les maisons sont en vue les unes des autres, et occupent beaucoup de place. Ce village de Managua s’étendait comme une corde le long du lac; mais, loin d’avoir trois lieues d’une extrémité à l’autre, il n’en occu pait pas même une. Cependant, du temps de sa prospérité, c’était le plus beau de toute la province. Il contenait 40,000 habitants, dont 10,000 archers ou frondeurs. Mais quand je l’ai visité, trois ans après la date de cette lettre, c’était le plus abandonné et le plus dé-