DU NICARAGUA. 109 tants supportent cet inconvénient, et vont puiser de l’eau du lac, qui, comme je l’ai dit, est très-bonne. Sur la route qui conduit de Managua à Len- deri, à une portée d’arquebuse environ du premier de ces villages, on trouve une lagune carrée qui ressemble à un vivier. Elle est en vironnée de rochers à pic de quinze à vingt toises d’élévation, qui lui donnent naturelle ment cette forme carrée. On ne peut en appro cher que du côté de la route : on y trouve une quantité de bons poissons ; elle peut avoir environ 300 pas de long sur chaque face : on la nomme le lac de Managua. Dans la province de Diria, on en trouve un autre qui est plus considérable que celui de Lenderi ; l’eau en est aussi salée que celle de la mer, et le goût du poisson, qu’il produit en abondance, est bien supérieur à celui des au tres lacs d’eau douce dont j’ai parlé. Il est situé à deux lieues au couchant de Lenderi, à cinq ou six lieues de la mer, et à une et demie