106 HISTOIRE montagne se nomme le Volcan de Masaya. Au midi, une plaine aride et ouverte s’étend jusqu’au bord du lac ; mais des trois autres côtés, les rives sont très-escarpées, et il est très-difficile d’y descendre. Quand j’arrivai au commencement de la descente, j’apei’çus un sentier, le plus difficile et le plus dangereux que l’on puisse se figurer; car il faut descen dre de rochers en rochers, qui paraissent être de fer massif, et, dans quelques endroits, ils sont à pic comme un mur; ce qui a forcé d’y placer des échelles de six ou sept éche lons, ce qui n’est pas le moins effrayant du voyage. Toute la descente est couverte .d’arbres ; elle a plus de 130 brasses de profondeur. Avant d’arriver au lac, qui est très-beau et peut avoir une lieue de long sur une lieue et demie de large , Machuca et son cacique, qui est le plus puissant de la contrée, me dirent qu’il y avait autour du lac plus de vingt des centes encore plus mauvaises que celle par où