DU NICARAGUA. 105 très-remarquable, quoiqu’il ue soit pas à comparer, pour l’étendue, au lac de Coei- bolca; l’eau en est beaucoup’meilleure : on le nomme le lac de Lenderi. Le cacique prin cipal, qui habite sur ses rives, porte le même nom. Ce lac est situé àtrois lieues de la ville de Granada deSalteva, mais elles sont si fortes, que l’on pourrait bien en compter quatre. J’v arrivai lejour de saint Jacques, 25 juillet 1529, et je logeai chez Diego Machuca, le même gentilhomme dont j’ai parlé plus haut. J’v fus très-bien reçu et très-bien traité. J’allai avec lui visiter le lac, qui est fort extraordi naire. Pour y arriver de la maison de Ma chuca, on suit un chemin dont la descente est si rapide, qu’on peut plutôt le com parer à un escalier qu’à une route. On y voit une montagne ronde et très-élevée, au sommet de laquelle on trouve une ca vité profonde, d’où il sort une flamme aussi brillante, plus forte et plus continue que celle de l’Etna ou mont Gibel, en Sicile. Cette