nomméTepitapeg, communique par un canal étroit avec celui de Granada. En été, il y a si peu d’eau dans ce canal, qu’un homme peut le traverser, en n’ayant de l’eau que jusqu’à la poitrine. On trouve dans ce lac une quan tité d’excellents poissons. Ce qui prouve qu’il n’v a qu’un seul lac, c’est, qu’on y trouve partout des poissons de mer, tels que des re quins, des caïmans et des tortues. Une autre preuve, c’est qu’en 1529, on a trouvé dans la province de Nicaragua, sur la côte de ce lac, un poisson mort qui avait été rejeté par les eaux : on ne l’a jamais vu que dans la mer, et on le nomme poisson-scie (pexe biguela) , à cause d’un os garni des deux côtés de pointes aiguës, qu’il porte à l’extrémité de la mâchoire. J’ai vu de ces poissons qui étaient si grands, qu’une paire de bœufs attelés à une charrette avaient bien de la peine à les traîner. On en trouvera la description dans le eh. m du liv. XIII de la première partie. Celui que l’on trouva sur le bord du lac, cl qui était petit, puisqu’il n’a-