possèdent au contraire tous les jusperos (1), qui se nomment dans leur langue muno capot et qui donnent les meilleurs fruits que j’aie jamais goûtés dans ce pays ni dans aucun au tre. J’ai parlé de ces deux arbres dans le hui tième livre de la première partie de cette his toire. C’en est assez sur ces deux nations; parlons maintenant des lacs du Nicaragua, qui sont très-remarquables. On n’est pas d’accord sur leur étendue; on dit que le plus rapproché de la mer du Sud, celui qui est dans la province de Nagrando où est située la ville de Léon, a cent lieues de circonférence. Le second, plus au nord dans la province de Salteba où l’on a construit la ville de Grenade, en a cent cin quante. En 1529, Martin Estete fut envoyé à la tête de quelques soldats par Perdrarias Da- vila dans une province nommée Voto. Il devait reconnaître l’extrémité de ces lacs, et tâcher