vie? Je vais cependant raconter encore quel ques autres particularités que j’ai pu ap prendre plus facilement que le religieux dont je viens de parler, ayant résidé plus longtemps que lui dans le pays, et il y en a encore bien d’autres qui ne sont pas venues à ma connais sance. Pour bien les comprendre, il est d’a bord nécessaire de savoir que les Indiens qui parlent la langue chorotega sont les abori gènes (i), et les anciens maîtres du pays. Ils sont cruels et belliqueux, mais très-soumis aux volontés de leurs femmes ; tandis qu’au contraire, ceux qui parlent la langue du Ni caragua, en sont les maîtres absolus, et elles leur sont très - soumises. Ces derniers, n’im porte d’où ils viennent, ne sont pas du pays ; ils parlent une langue étrangère; ce sont eux qui y ont apporté le cacao, amande qui court en guise de monnaie dans ce pays. Ils en pos sèdent toutes les plantations, et les chorotegas n’en ont pas un seul pied, tandis que ceux-ci