des guerres et des rapports avec les chrétiens, et des temps qui ont amené la mort des In diens âgés, et même de beaucoup de ceux qui étaient encore jeunes, de sorte que le souvenir s’en est effacé. Les juges, les gouverneurs et d’autres Espagnols ont été poussés par l’ava rice à tirer de ce pays une quantité d’indiens qu’ils ont été vendre comme esclaves à la Cas tille d’Or et dans d’autres endroits. L’étaient-ils réellement, c’estcedontjenememêlepas; mais celui qui en sait si exactement le compte qu’on ne pourrait le tromper d’un seul, en sera le juge. Mais ce que je sais, c’est que si frère F. de Bobadilla a baptisé 84,558 naturels, nombre que l’on peut porter à 100 mille, en comptant ceux qui le furent du temps de Francisco Hernandez et d’autres gouverneurs ; on en a exporté quatre fois plus ou bien ils ont péri sous le gouvernement des Espagnols; et s’il est mort tant d’indiens, comment au raient-ils conservé leurs cérémonies puis qu’ils n’ont pas même pu conserver leur