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d’üLRICH SCHMIDEL. 243 commençaient à nous manquer, et comme le nombre des assaillants augmentait à chaque instant, nous nous rappelâmes le proverbe qui dit : Qu’un grand nombre de chiens sont la mort du lièvre (1) Nous marchâmes pendant six jours à tra vers des forêts si sauvages, que dans tout le cours de mes voyages je n’avais jamais vu d’aussi mauvais chemins. Nous n’avions pour toute nourriture que le miel et les raci nes que nous trouvions, car la crainte des sauvages nous faisait tellement hâter notre marche, que nous n’avions pas le temps de chercher du gibier. Nous arrivâmes ensuite chez une nation nommé Biesaie. Ces Indiens nous fournirent des vivres, mais nous étions trop peu nom breux pour oser entrer dans leur village. Leur territoire est traversé par une rivière nommée Urguan, où j’ai remarqué un grand